Hommage
RIP
Tzvetan Todorov est décédé
aujourd'hui mardi 7 février. Né en 1939 à Sofia,
le philosophe et historien des idées est, avec Roland Barthes,
l'un des représentants du structuralisme. Il est l'auteur de
plus de trente livres. Son dernier ouvrage, Le Triomphe de l'artiste,
paraîtra le 22 février aux éditions Flammarion. Todorov
y explore notamment le destin de Maïakovski, Pasternak, Boulgakov…
Lire notre archive
sur Tzvetan Todorov, article paru en 1997.
L'interrogation
de Tzvetan Todorov se porte aujourd'hui sur certains des sujets les
plus douloureux de notre époque: le communisme, les crimes contre
l'humanité, l'individualisme. Elle se fonde sur son expérience
personnelle. Originaire de Bulgarie, il est venu en France à vingt-quatre
ans, « presque par hasard, parce que mes parents ont voulu, raconte-t-il,
et pu m'envoyer à Paris pour poursuivre mes études ».
Il a donc échappé à « l'expérience
totalitaire et à tout ce qu'elle implique comme dégâts
subis par la vie sociale et par le psychisme de chacun ». Devenu
« citoyen en France », il « découvre la curiosité
et apprend la tolérance », mais se montre aussi particulièrement
attentif à répondre à la question posée pendant
des années par ceux qui, dans les pays de l'Est, se tenaient douloureusement
et difficilement en marge du régime : « Pourquoi les grands
artistes et écrivains de l'Ouest ne nous aident-ils pas ? »
Remontant à
l'affaire Kravchenko, étudiant le procès Touvier et s'intéressant
aux débats sur le racisme, il s'interroge sur les errements des
intellectuels et sur la place de la culture dans la vie moderne. Ses
interventions, pendant plusieurs mois chaque année, dans une université
américaine, le placent en position d'observateur privilégié
de certains éléments de cette société : l'étude
de la critique littéraire dans ce pays le conduit à mettre
en évidence la propension des Américains à «
toujours chercher la responsabilité des autres pour ce qui ne
va pas dans leur vie » et il souligne les dangers que font courir
à la démocratie le déclin de l'autonomie des individus
et l'encouragement au développement des groupes ethnique ou biologique
par le système des quotas.
Partir de l'expression
individuelle, s'impliquer personnellement dans des choix éthiques,
auxquels « il faut adjoindre l'amour, qui est le dépassement
de la morale » : tels sont les principes mis en oeuvre par Tzvetan
Todorov dans ce livre qui montre comment les régimes totalitaires
n'ont pu se mettre en place et s'effondrer sans prendre appui - ou au
contraire négliger - des principes fondamentaux du comportement
humain. C'est d'ailleurs le manque d'implication personnelle qui conduit,
selon lui, les intellectuels à l'erreur. Tzvetan Todorov suggère
que la critique ne se contente plus de poser la question : « Que
signifie ce texte ? » mais qu'elle l'étende à d'autres
: « Est-ce vrai ? Et est-ce juste ? » C'est ce double regard
qu'il porte sur les Versets sataniques de Salman Rushdie
avant de conclure que ce livre est - « entre autres choses - une
réinterprétation personnelle de l'histoire de l'Islam, riche
de nuances et d'ambiguïtés, qui ne devrait inciter qu'à
l'interrogation et à la méditation ».
Sur tous les sujets
qu'il aborde, Tzvetan Todorov apporte un point de vue ferme mais nuancé.
Il semble particulièrement opportun, par les temps qui courent,
de rappeler certaines règles de la démocratie. L'erreur
seule « y est objet de consensus c'est ce que les lois réprouvent
; quant au bien, on laisse chaque individu libre de le chercher tout
seul : le trouve-t-il dans l'alcool ou dans l'héroïne qu'on
ne s'en émeut pas outre mesure. Ce qui est codifié c'est
donc la forme, non la substance : les limites du royaume privé. De
même, on n'interdit aucune doctrine à cause de son contenu,
sauf celles qui rendraient impossible la libre circulation des doctrines,
qui remplaceraient le débat par la violence. Celles-là en
revanche, doivent être combattues : si la République de Weimar
l'avait fait, elle aurait peut-être pu empêcher la montée
du nazisme ». Mais au-delà de ces rappels qui devraient être
con-sidérés comme des évidences, Tzvetan Todorov
ne se prononce jamais de manière formelle : il croit « aux
incarnations politiques du mal » sans penser « que le bien
puisse vraiment s'installer quelque part » et partage une «
conception de la vérité comme horizon du dialogue plutôt
que comme certitude dogmatique ».
Auteur d'ouvrages
très savants Théorie de la littérature
, Poétique de la prose , Sémantique
de la poésie, Tzvetan Todorov ne renie pas son appartenance
au monde de la critique et du livre. Pourtant, il affirme qu'«
on peut aimer passionnément la littérature, sans pour autant
croire qu'hors des livres il n'y a point de salut ». L'ouvrage
qu'il avait consacré à Vermeer s'appelait L'éloge
du quotidien . Il rappelle l'expérience de David Rousset
qui, privé de livres dans les camps, découvre la richesse
des autres hommes et place désormais « les êtres au-dessus
des livres ». L'importance du regard que chacun porte sur les
autres et la justification de son existence que l'individu attend de
« l'amour, l'affection, l'amitié, l'estime obtenue et accordée
», conduit l'auteur à définir « un idéal
d'une continuité harmonieuse entre matériel et spirituel,
entre l'extase et le quotidien» auquel nul ne peut rester indifférent
Re: Pourtant,
il affirme qu'« on peut aimer passionnément la littérature,
sans pour autant croire qu'hors des livres il n'y a point de salut
».
Today at 2:42 PM
“on peut aimer
passionnément la littérature, sans pour autant croire qu'hors
des livres il n'y a point de salut”
Bác Gúc
dịch:
One can passionately
love literature, without believing that outside of books there is no salvation
Nôm na, mình
yêu sách nhưng đừng nghĩ chỉ có sách mới cứu!
Bac khoe khong?
I am OK. Tks
Kẻ bán
xới
KẺ BÁN XỚI
"Đã lâu,
đã nhiều lần, tôi đang nằm ngủ bỗng giật mình thức
giấc.Lần nào cũng chỉ một giấc mơ, nhưng chi tiết mỗi lần một
khác. Tôi không ở Paris, mà đang ở Sofia (thủ
đô Bulgarie), nơi tôi ra đời; vì một lý do
nào đó, tôi trở về, và cảm thấy thật hạnh
phúc khi gặp lại những bạn cũ, gia đình, bà con.
Rồi tới lúc từ giã, trở lại Paris; khi đó, mọi
chuyện cứ rối bét cả lên. Ngồi trên xe buýt
ra ga, tôi chợt nhận ra quên vé xe lửa, nếu quay lại,
xe lửa chắc chắn sẽ chẳng chờ tôi. Hoặc xe buýt đột nhiên
ngừng, không hiểu tại sao; mọi người đều xuống, tôi cũng vậy;
với chiếc vali nặng nề trên tay, tôi cố gắng luồn lách,
nhưng đám đông như vô cảm, dửng dưng, một khối lạnh
toát không sao lọt qua. Có lần may mắn, tới được ga,
tôi chạy vội qua cửa, vì đã trễ giờ; nhưng ơ kìa,
ga ghiếc gì đâu, chỉ là cảnh giả, như một décor
dàn dựng phim kịch; phía bên kia, chẳng có sảnh
đường, hành khách, đường rày, toa tầu... Chỉ là
cánh đồng lút ngút đến hụt hơi, hụt tầm nhìn;
một mầu, một cảnh: cỏ vàng dật dờ trước gió. Hoặc một anh
bạn lấy xe chở đi, để tranh thủ thời gian, anh chọn một con đường tắt,
nhưng lạc lối, và cứ thế, những con đường mỗi lúc một thêm
xa lạ, vắng tanh, tận cùng là những vùng đất hoang
liêu, cô quạnh; Nói tóm lại, giấc mơ nào
cũng tận cùng như nhau: tôi phải ở lại Sofia. Thế là tôi
giật bắn người, thức dậy, lấy tay quờ quạng, rờ rẫm, mắt ráng phân
biệt đồ vật. Khi đụng vào người bà xã, biết chắc
đang ở Paris, tôi tự nhủ thầm, cứ thoải mái hưởng thụ cuộc
sống thực của mình: một gã bán xới."
http://www.euronews.com/2017/02/07/french-bulgarian-philosopher-tzvetan-todorov-dies-at-77
The
historian and philosopher Tzvetan Todorov has died at the age of 77,
his family have said.
The French
writer of Bulgarian origin died following complications from a degenerative
brain disease.
Born in
1939 in Sofia, he moved to France in the 1960s to escape communism. He
wrote many books and essays, recently finishing one which is due to be
published in March.
In his
work “Facing the Extreme” on Nazi and Stalinist concentration camps,
he concluded that morality did not completely evaporate and there were
many cases of people helping others to survive.
His book
Resisters in 2015 studies a range of historical figures who made sacrifices
in a personal struggle over human rights, from Nelson Mandela to Edward
Snowden.
Todorov
was interviewed by euronews after winning the Prince of Asturias award
in 2008.
Memory as a Remedy for Evil
Todorov mở ra cuốn sách
nhỏ xíu, mỏng dính của ông, Hồi nhớ như thuốc trị
Cái Ác Bắc Kít, Memory as a Remedy for Evil, bằng nhận
xét, câu cầu nguyện hay được cầu nguyện nhất, của dân
Ky Tô, bắt đầu, là "Lạy Cha, Cha ở trên Trời", và
chấm dứt bằng, Hãy đuổi Quỉ ra khỏi chúng con, "Deliver us from
evil". Câu này ngụ ý, trong chúng ta có... quỉ, và chỉ có Thượng Đế, Chúa
mới khu trục Quỉ ra khỏi chúng con. Nhưng chúng con, tức loài
người thì lúc nào cũng hăm hở với giấc mơ tự mình
trục Quỉ, và chính tham vọng này đưa đến những chủ nghĩa
toàn trị.
Cái giấc mơ thống nhất
nước Mít sợ còn đẹp hơn tất cả những giấc mơ toàn
trị!
Thế mới chết! (1)
Những kẻ phiêu lưu của Tuyệt Đối
Trong cuốn trên, Todorov
cho biết, câu "Cái Đẹp sẽ cứu chuộc thế giới", là
của Dos.
Nhiều người biết, nhưng cái này thì ít
người biết.
Cái Đẹp mà Dos nhắc tới ở đây, là Chúa
Ky Tô, nhập thân vô Gã Khờ.
Les aventuriers de l'absolu
… Le prince Mychkine, qui croit
que la beauté sauvera le monde, est lui-même
une variante, contemporaine, et purement humaine, du
personnage de Jésus. Les brouillons du roman le disent ouvertement,
à maintes reprises: “Le Prince – le Christ”