À mots
ouverts
Que reste-t il de Malraux?
Malraux, còn lại gì?
L'auteur de
L'Espoir s'est éteint le 23 novembre 1976. Trente-cinq après, si
son
personnage
fascine toujours, son œuvre suscite la polémique. Face-à-face entre
Robert
Poujade, inconditionnel de l'écrivain, et Thomas Clerc, nettement plus
nuancé.
PROPOS RECUEILLIS
PAR JÉRÔME DUPUIS
”Plus admiré que Sartre
aujourd'hui”
Ðược ái mộ hơn Sartre
«UN SOIR DE
L'HIVER 1948, Je collais des affiches à la sortie d'un meeting
gaulliste, au
Quartier latin, avec quelques camarades. Soudain, Malraux, vêtu d'un
très élégant
manteau, a surgi, s'est emparé d'un pinceau et nous a enseigné la
technique du
"collage en croix". "Il faut du professionnalisme, même dans
l'affichage", nous at-il déclaré. Et il est remonté dans sa voiture,
enveloppé de son beau manteau et de notre admiration.
Etudiant rue
d'Ulm, j'avais commencé un travail sur son œuvre. Puis, devenu militant
du RPF,
député et ministre, j'ai souvent eu l'occasion de croiser André Malraux
dans
les trente années qui ont suivi. J'avais pour lui beaucoup d'affection.
Pour les
gens de ma génération, c'était un perrsonnage de légende, qui avait été
mitrailleur dans l'escadrille Espafia, qu'il a organisée et commandée,
durant
la guerre d'Espagne - même s'il parait qu'il tirait très mal... -, et
avait
fait montre de courage dans la Résistance et à la tête de la brigade
Alsace-
Lorraine, dans la Première Armée française. Il avait cette capacité à
saisir
les circonstances de son temps et à s'y engager. Bien sûr, il avait une
certaine
tendance à créer son propre mythe, que j'appelle le "mensonge
héroïque". Mais, attention, s'il pouvait dire n'importe quoi, il ne le
disait pas à n'importe qui. Il ne m'a jamais affirmé avoir rencontré
Lawrence
d'Arabie, par exemple, alors qu'il l'a dit à d'autres ... Je crois
qu'il
restera dans les mémoires autant par sa vie que par son œuvre.
On a
reproché à Malraux de metttre un peu trop de quincaillerie - chars,
fusils ...
- dans ses romans. Il n'en reste pas moins que L'Espoir demeure
un grand livre, que Monntherlant plaçait
d'ailleurs très haut. Etait-il un romancier qui n'aimait pas les
romans, comme
on a pu le dire? Après Les Noyers de l'Altenburg,
en 1943, il a cessé d'en écrire pendant trente ans. Il m'a même confié,
un jour
de 1968, à ma grande stupéfaction: "L'Espoir m'est tombé des mains."
Il ne faut pas y voir une quelconque coquetterie. Malraux était
toujours tourné
vers son prochain livre.
Son bilan au
ministère de la Culture comporte de belles avancées : les Maisons de la
culture, les grandes expositions de prestige, les "voyages" de la Joconde, les passerelles établies avec
les cultures de l'Ancien Monde ... Contrairement à son image de
personne un peu
agitée, il était un ministre - et un homme - très organisé, ce qu'a
toujours
beaucoup apprécié chez lui un Gaston Gallimard. Il a toujours refusé
d'instrumentaliser la culture au profit de la politique. On pourrait
même plutôt
lui reprocher de n'avoir pas pesé auprès du Général pour augmenter le
budget de
son ministère. Tout à sa fascination pour l'homme du 18 Juin, il s'est
comporté
le plus souvent comme le fils respectueux qui n'osait pas réclamer son
argent
de poche.
Je crois que
nous allons assister à un retour en grâce d'André Malraux. On le voit
bien dans
la fascination qu'il exerce, par exemple, sur Bemard-Henri Lévy, lequel
a
emprunté aux Noyers de l'Altenburg le
titre de son récent ouvrage sur la Libye. Il me semble même qu'il est
déjà plus
admiré que Sartre, aujourd'hui. Qui aurait pu imaginer cela, il y a
seulement un
quart de siècle ? » •
ROBERT
POUJADE
"Một tiểu thuyết gia
hơi bụi"
« MALRAUX EST
MORT EN 1976: chronologiquement, ce n'est pas si loin de nous et,
pourtant,
littérairement, il me paraît très éloigné de notre époque. Comme
Sartre et
Camus, il constitue l'une de ces figures scolaires incontournables du Lagarde & Michard. Mais,
aujourd'hui, j'observe que mes étudiants ne sont guère enthousiasmés
par La Condition humaine.
A vrai dire,
sans vouloir être trop polémique, je trouve sa littérature un peu
poussiéreuse.
Il y a chez Malraux une obsession de la grandeur et un culte du grand
homme qui
me gênent. Ses romans brasssent toujours des messages universels. En ce
sens,
il était très en phase avec son temps, ces années 1930 où les grandes
idéologies fédéraient les masses. Mais, précisément, c'est cette
adéquation
avec son temps, ce bavardage idéologique qui rendent ses romans à
thèse un peu
démodés pour nous. Ils obéissent tous à une composition binaire (scènes
d'action, scènes de débat) qui ne fait du roman que le véhicule d'idées
métaphysiques - le Bien, le Mal, le Destin ... Il y a là un vieil
humanisme un
peu dépassé. Du coup, ses personnages sont bien souvent des fantoches
au
service d'un message. Or écrire, ce n'est pas seulement communiquer.
Les longs
tunnels sur les dissensions internes du Parti communiste chinois, dans La Condition humaine, sont très
ennuyeux. Je le trouve meilleur lorsqu'il se rapproche du journalisme.
Je pense
par exemple à de belles descriptions de batailles dans L'Espoir.
Par
ailleurs, Malraux propose un univers désespérément masculin - soldats,
révolutionnaires, intelllectuels ... On pourrait dire qu'il est
misogyne par
omission. La femme est absente de ses romans. Jamais d'érotisme chez
lui non
plus. Tout cela exhale un certain puritanisme qui, lui aussi, a mal
vieilli. Néanmoins,
il y a certains aspects de son oeuvre ou de son personnage qui me
séduisent:
j'aime l'orateur - je me souviens notamment d'un discours très amusant,
en
1965, où il défend de Gaulle et brocarde Mitterrand; j'apprécie le
cinéaste d'Espoir. Sierra de Teruel,
un film assez pur et, paradoxalement, peu bavard; enfin,
ses écrits sur l'art, en particulier ses réflexions sur la reproduction
des
oeuvres, dans Le Musée imaginaire,
sont parfois fulgurants.
Plus
généralement, ce que je lui reproche, c'est d'avoir subordonné son
écriture à
son mythe. Je ne conteste pas que la mise en scène de soi-même peut
aider à
rehausser une oeuvre. Malraux s'est d'ailleurs attelé à la constitution
de son
propre rôle avec beaucoup de brio. Mais, là encore, il me semble que ce
personnage d’”écrivainturier-ministre" est daté. Cela sonne même
presque
comme une parodie, aujourd'hui. On pourrait tout à fait imaginer une
"contre-histoire" de la littérature où ces grandes figures un peu
sacrées - Aragon, Sartre, Camus, Malraux ... - tiendraient moins de
place. » •
THOMAS CLERC
L'EXPRESS 23
NOVEMBRE 2011
Note: Khi
ông anh nhà thơ của Gấu chưa đi xa, nhân vớ được 1 bài tên NYRB, phạng
Malraux
tơi bời, của tay Simon Leys, Gấu bèn chơi luôn, đi một đường trên tờ
Văn
Học của
NMG. Ông chủ báo thú quá, [người đã từng khệ nệ mang bộ SCML, [hay MBD]
đến tặng
TTT, nhân lần
ông ghé thăm 1 ông bạn của ông, tại Tiểu Sài Gòn, nhưng TTT, khi ra về,
vờ luôn
bộ sách, chắc là nặng quá, ông ngại cầm về!], bèn cho đăng liền. Người
thú, vì
chưa có ai dám dùng từ nặng nề như thế để chỉ ông anh của Gấu, “trí
thức làm dáng”,
mà lại là chính thằng em của ông!
Một mũi tên bắn tới hai con chim: “Trí thức
làm dáng”
là từ TTT dùng để phạng Mặc Ðỗ, khi đọc Siu
Cô Nương.
Sau Mặc Ðỗ lại
dùng đúng những từ này, để đập TTT, qua hình ảnh 1 số nhân vật trong Ung Thư.
Gấu nhớ ông
chủ chi địa nhận xét, trong cả hai trường hợp [TTT & MD] thì đều
đúng cả.
Nghệ Thuật Làm Dáng
Malraux
propose un univers désespérément masculin
La femme est
absente de ses romans.
M đề nghị 1
vũ trụ đực một cách thê thảm, tuyệt vọng.
Gide cũng đã từng
chê: Tiểu thuyết của Malraux thiếu đàn bà, con nít, và nụ cười.
Nhưng vấn đề là: Malraux
thì vậy, còn TTT,
thì sao?
Kỳ tới thằng
em của ông sẽ trả lời!
Nhưng
nếu coi cuộc chiến khốn kiếp là Ngày Hội Nhân Gian thì Một Chủ Nhật
Khác
lại bảnh nhất trong những cuốn bảnh nhất, so với Anh Môn Vĩ Đại
và
Gatsby Vĩ Đại!
Nguồn
GCC
thực sự không tin, cõi văn Mít lại có 1 cuốn
như Một Chủ Nhật Khác.
Khủng
nhất, là đoạn Kiệt tiễn Hiền đi, rồi lại
trở về, với vợ con, với cuộc chiến, để chết.
Như vậy là Kiệt đã đi tới cõi bên kia,
lo xong cho Hiền, rồi lại trở lại cõi bên này.
Trong vương quốc của những
người đã chết
Tôi vẫn thường tha thẩn đi về
Thơ của Gấu
Gấu
ngờ rằng nơi mà Kiệt đưa Hiền tới, rồi trở về, để chết, cùng với cuộc
chiến, là Lost Domain, Miền Đã Mất, ở trong Le Grand
Meaulnes.
Bài Giáng cũng có một cõi Lost Domain của ông,
là thời gian 15 năm
chăn dê, vui đùa với chuồn chuồn, châu chấu, trước khi trở về đời, làm
Ông
Khùng giữa cõi Bọ.
Hậu thế sau này, có thể sẽ coi Một Chủ Nhật Khác, là tác phẩm
số 1 của
thời đại hoàng kim Miền Nam VHCH, hẳn thế!
Hơn
thế, chứ sao lại hẳn thế!