|
Alexandre Đại Đế!
Par Veronika
Dorman
Alexandre
Soljenitsyne en Suisse en 1975, après avoir été déchu de sa citoyenneté
et expulse
d'Union soviétique.
Solz ở Thụy
Sĩ, 1975, sau khi bị mất quyền công dân và bị tống khỏi Liên Xô
Alexandre
Soljenitsyne, Lioudmila Saraskina, traduit du russe par Marilyne
Fellous, éd.
Fayard, 938 p., 39 €.
Tiểu sử
Solz, bản tiếng Nga, in tại Nga, đầy đủ nhất, được dịch qua tiếng Pháp.
Bao giờ thì
có “tiểu sử của GNV”, được Hà Nội chính thức cho in, "không bỏ một
chữ"!
(1)
(1) Gấu chôm của NMG, phát
biểu sau khi tác phẩm SCML của ông được VC cho phép
xb ở trong nước, không bỏ 1 chữ so với bản phu nhân của ông lén lút
mang ra hải
ngoại, và xb sau đó!
Hà, hà!
Note: TV là
trang nhà, GNV có huênh hoang bốc phét, thì kệ cha nó, đừng ghé mắt
coi, rồi lại
chửi, xin nhắn đám đệ tử của Thầy Cuốc như thế nhé!
Cái cú ‘trải
đệm’ là bắt buộc, sau bao ngày đêm suy tư đến… bạc
tóc, vì chỉ có cách đó, may ra mới thay đổi
diện mạo của văn học hải ngoại.
Viết lách như
kít, chẳng làm sao nhập vô được dòng chính của thiên hạ, rồi cứ áo
thụng vái
nhau, nhà văn nhà thơ nhà phê bình số 1 Mít, rồi theo nhau bò về trong
nước,
xin xỏ VC kiểm duyệt, cầu cạnh “bạn văn VC” viết cho 1 bài, tổ chức cho
1 buổi
nói chuyện ra mắt sách… Nhục đến như thế mà cũng chịu được… Vậy mà
không chửi ư?
Đâu có cần
phải viết bằng tiếng nước ngoài, nhưng rất cần đọc, nhất là những tác
giả liên
quan tới Mít, rồi viết, từ kinh nghiệm đọc đó, là có thay đổi.
Ngay những
ngày đầu ra hải ngoại, bị cú Lò Thiêu choảng trúng đầu, GNV đã muối mặt
cầu thân
với cả một lũ tên tuổi, nào NM, nào báo Vịt, nào Chợ Cá…. đủ nơi, đủ
thứ mặt mũi,
bị chúng chửi, mà vẫn “cố đấm ăn oản”, sao lại có thể coi GNV là phách
lối, kiêu
ngạo, cho được?
Hiền đi rồi
lẳng lặng mà đi tầu suốt, mà chuồn, thì… dễ quá!
*
Alexandre
Soljenitsyne, Lioudmila Saraskina. traduit du russe par Marilyne
Fellous, éd.
Fayard, 938 p., 39 €.
Par Veronika
Dorman
Quelle est
la tâche du biographe d'Alexandre Soljenitsyne, le mémorialiste du
goulag dont
la destinée ne se distingue guère de l'œuvre, en grande partie
autobiographique?
Le Chêne et le Veau, Le Grain tombé entre les meules: sur fond
de xxe siècle,
Soljenitsyne se raconte, s'explique et se confesse, ne laissant cette
charge à
personne. Hautement littéraires, ses romans et nouvelles n'ont de
fictif que
les noms des personnages. Ivan Denissovitch est né au goulag;
Kostoglotov,
l'exilé au Pavillon des cancéreux, ou
le taciturne Nerjine, prisonnier du Premier
Cercle,
déguisent à peine leur prototype.
L'homme
Soljenitsyne lui-même disparaissait derrière le message que l'on
attendait ou
entendait de lui. Articles, essais, mémoires de ceux qui l'ont connu ou
non,
ont tour à tour porté aux nues ou traîné dans la boue sa pensée, sa
vision de
l'histoire, ses convictions. Mais, de l'homme, on ne savait vraiment
que ce
qu'il voulait livrer lui-même, et ce qu'il connaissait et comprenait
des
rouages de son destin. À l'heure où la Russie lui ouvre les portes de
son
panthéon en lui offrant des funérailles nationales (août 2008),
l'ouvrage de
Liouddmila Saraskina se charge de restituer Soljenitsyne dans la vérité
circonstanciée de sa vie. Historienne de la litttérature russe et
spécialiste
de Dostoïevski, Lioudmila Saraskina, devenue une proche de la famille,
s'est sentie
investie d'une charge supérieure: laver des mensonges et de la calomnie
la
biographie de Soljenitsyne, dissiper les légendes accumulées au fil des
années,
par désinformation volontaire ou erreur fortuite.
Les caprices
de la Providence (identifiée par Soljenittsyne lui-même: « Je ne suis
qu'un
olaive bien affûté, brandi contre la force impure ", Le Chêne et le
Veau),
qui oscille entre échecs cruels et victoires inespérées, ont forgé une
trame
toute romanesque à la vie de l'écrivain. En racontant l'arrestation,
l'instruction, l'expérience concentrationnaire, l'exil, le premier
mariage avec
Natalia Rechetovskaïa, puis le second avec Natalia Svetiova, le dur
labeur
clandestin, puis la percée triommphale, les années de résistance au
pouvoir,
suivies de l'expulsion, l'historienne suit la narration formée par
l'ensemble
des œuvres de Soljenitsyne. Mais, en chercheur assidu, elle va plus
loin, brassant
des masses extraordinaires de documents privés et d'archives, de
lettres et de
journaux. Elle confronte ce “que tout le monde sait” avec ce que
l'écrivain
autobiographe ignoorait lui-même. Dans un essai d'investigation
biographique,
Lioudmila Saraskina dirige un chœur polyphonique et dissonant de voix
qui se
mêlent à celle de son personnage principal, génie ombrageux et
implaacable
lutteur, mais aussi mari amoureux, ami passionné, père attentif. Elle
fait
dialoguer l'homme privé et la figure historique, tantôt citant
Soljenitsyne
dans le texte, tantôt rapportant ses paroles recueillies lors de leurs
longues
conversations. Elle donne le mot aux amis et aux détracteurs, aux
premiers
camarades de jeunesse et aux invisibles complices dans son combat
contre le
système; et elle étoffe le récit à la lumière des archives du KGB,
inaccessibles auparavant. Jouissant de la confiance de la famille et
des
proches, Lioudmila Saraskina a eu accès à un corpus immense de
documents
inconnus. Les carnets et les cahiers de l'enfant, de l'adolescent et de
l'étudiant Soljenitsyne permettent de retracer la genèse de l'écrivain
et de
disssiper un mystère: Une journée
d'Ivan Denissovitch
n'est pas un « premier
roman », ce n'est pas l'œuvre miraculeuse d'un écrivain débutant, mais
un texte
mâture rédigé par une plume avec trente ans d'expérience littéraire.
La
biographe consacre une centaine de pages au capitaine Soljenitsyne,
artilleur
dans l'arrmée rouge, chapitre méconnu, déprécié par l'écrivain car
antérieur à
sa « naissance» en tant que membre de la nation zek (les
détenus du goulag). En le restituant en détail, souvenirs
et carnets de guerre à l'appui, Lioudmila Saraskina balaie les rumeurs
encore
tenaces sur la désertion prétendue de Soljenitsyne. Elle puise avec
délicatesse
dans la trentaine de carnets de Natalia (Svetlova) Soljenitsyne, tenus
pendant
les années d'exil aux États-Unis, et dresse un tableau intimiste et
vivant du
quotidien studieux dans l'ermitage vermontais. Absorbée par sa mission
apologétique, qu'elle définit « au sens premier du terme grec apologia, l'intercesssion, le devoir
endossé en toute conscience de justifier son objet aux yeux de
l'histoire, le
défendre devant le jugement injuste de la société» (début du
premier chapitre),
étourdie par la destinée kaléidoscopique qu'elle cherche à fixer,
Lioudmila
Saraskina s'éprend de son sujet et livre un ouvrage aussi documenté et
précis
qu'exalté et militant. Son noble désir de rétablir la vérité et sa
sensibilité
affectueuse lui ont permis de dresser une fresque vigoureuse et
captivante de
la vie d'un géant infiniment humain. Mais ces mêmes qualités semblent
l'avoir
empêchée d'apprécier objectiveement les dernières décennies de la vie
de son
personnage, les relations tourmentées, tissées de malentendus, de
Soljenitsyne
et de la troisième vague de l'émigration russe, les retrouvailles
manquées
entre le héraut de l'anticommunisme et les démonteurs du système
communiste
dans la Russie postsoviétique. Elle s'est contenntée, dans ces derniers
chapitres, de regarder ces événements avec les yeux de Soljenitsyne,
sans
prendre de distance critique.
Malgré cet
écueil- prévisible dès lors que Soljenitsyne a accepté de cautionner sa
biographie -, on ne peut reprocher à Lioudmila Saraskina d'avoir
succombé à la
tentation de battre le fer à chaud, sans se donner le temps d'approcher
un
phénomène si monumental qu'on le discerne mal de près; pas plus que
d'avoir usé
à mauvais escient de ses relations personnelles avec l'écrivain. Sa
partialité
inaugure plus de pistes de réflexion et de débat qu'elle ne ferme de
portes. Ce
livre, même polémique, deviendra un ouvrage de réféérence. Le mystère
Soljenitsyne,
lui, reste entier.
Le
Magazine
Littéraire Novembre 2010
Interstices
du rideau de fer
Traduire
sous contraintes. Littérature et communisme
[1947-1989],
loana Popa, CNRS Éd.,
586 p., 29 €.
Par
Victor
Pouchet
Le
Magazine
Littéraire Novembre 2010
Văn
chương và Chủ nghĩa CS
|