
20.10.2010
Automne
Dans le
brouillard s'en vont
un paysan cagneux
Et son bœuf lentement dans le
brouillard d'automne
Qui cache les hameaux pauvres et vergogneux
Et s'en
allant là-bas le
paysan chantonne
Une chanson d'amour et
d'infidélité
Qui parle d'une bague et d'un
cœur que l'on brise
Oh!
l'automne l'automne a
fait mourir l'été
Dans le brouillard s'en vont
deux silhouettes grises
Apollinaire
Mùa Thu
Trong
sương mù, một người nhà
quê đi, chân liềng khiềng
Và con bò của anh ta lừng khừng đi trong sương
mù mùa thu
Lấp ló trong lớp sương mù là
những thôn xóm nghèo nàn và xấu hổ
Và
trong khi đi như thế, anh
nhà quê ư ử hát
Một bài tình ca và sự không trung
thuỷ
Nói về một cái nhẫn và một trái
tim mà người ta làm tan nát
Ôi mùa
thu, mùa thu làm chết đi
mùa hè
Trong sương mù cập kè hai
cái
bóng xám
*
Hàng
năm cứ vào cuối thu,
lá ngoài đường rụng nhiều,
là lại phải bắt đầu niên
học… mới!
*
Le voyageur
A Fernand Fleuret.
Ouvrez-moi
cette porte où je
frappe en pleurant
La vie
est variable aussi
bien que l'Euripe
Tu
regardais un banc de
nuages descendre
Avec le paquebot orphelin
vers les fièvres futures
Et de tous ces regrets de
tous ces repentirs
Te souviens-tu
Vagues
poissons arqués fleurs
surmarines
Une nuit c'était la mer
Et les fleuves s'y
répandaient
Je m'en
souviens je m'en
souviens encore
Un soir
je descendis dans une
auberge triste
Auprès de Luxembourg
Dans le fond de la salle il
s'envolait un Christ
Quelqu'un avait un furet
Un autre un hérisson
L'on jouait aux cartes
Et toi tu m'avais oublié
Te
souviens-tu du long
orphelinat des gares
Nous traversâmes des villes
qui tout le jour tournaient
Et vomissaient la nuit le soleil des journées
O matelots ô femmes sombres
et vous mes compagnons
Souvenez-vous-en
Deux
matelots qui ne
s'étaient jamais quittés
Deux matelots qui ne
s'étaient jamais parlé
Le plus jeune en mourant tomba sur le côté
O vous
chers compagnons
Sonneries électriques des
gares chant des moissonneuses
Traîneau d'un boucher
régiment des rues sans nombre
Cavalerie des ponts nuits livides de l'alcool
Les villes que j'ai vues
vivaient comme des folles
Te
souviens-tu des banlieues
et du troupeau plaintif des paysages
Les
cyprès projetaient sous
la lune leurs ombres
J'écoutais cette nuit au déclin de l'été
Un oiseau langoureux et
toujours irrité
Et le bruit éternel d'un
fleuve large et sombre
Mais
tandis que mourants
roulaient vers l'estuaire
Tous les regards tous les regards de tous les yeux
Les bords étaient déserts herbus silencieux
Et la montagne à l'autre rive
était très claire
Alors sans bruit sans qu'on
pût voir rien de vivant
Contre le mont
passèrent des ombres vivaces
De profil ou soudain tournant
leurs vagues faces
Et tenant l'ombre de leurs lances en avant
Les
ombres contre le mont
perpendiculaire
Grandissaient ou parfois s'abaissaient brusquement
Et ces ombres barbues
pleuraient humainement
En glissant pas à pas sur la montagne claire
Qui
donc reconnais-tu sur ces
vieilles photographies
Te souviens-tu du jour où une
abeille tomba dans le feu
C'était tu t'en souviens à la fin de l'été
Deux matelots qui ne
s'étaient jamais quittés
L'ainé portait au cou une chaine de fer
Le plus jeune mettait ses
cheveux blonds en tresse
Ouvrez-moi
cette porte où je
frappe en pleurant
La vie
est variable aussi
bien que l'Euripe
Apollinaire
Hãy mở cho tôi
cánh cửa này tôi đập và khóc ròng
Đời thì thay
đổi giống như là Euripe
Bạn nhìn tảng
mây xuống
Với con tầu mồ
côi tới những cơn sốt sắp tới
Và tất cả
những niềm ăn năn hối hận này
Bạn còn
nhớ không